mercredi 23 décembre 2015

Presentation generale du Collectif des Organisations Communautaires de Trou-chouchou



                                     

Collectif des Organisations Communautaires de Trou-chouchou
COLOCT
Présentation générale
 Contacts :colocthaiti@gmail.com/ (509) 3433-4828/ 4219-7377 



L’ampleur des problèmes socio-économique et environnemental ne cesse d’augmenter partout à travers le pays et notamment dans le milieu rural haïtien. Cette situation d’extrême pauvreté qui se dessine depuis quelque temps explique l’exode de nombreux jeunes vers les Antilles, le Brésil etc. Dans les sections communales où l’agriculture est censée le principal moteur de l’économie, la situation est encore pire. Une production agricole ruinée. La terre qui se désertifie par l’exploitation anarchique des arbres, les sources se tarissent et les pluies deviennent de plus en plus irrégulières. Il n’y a aucun encadrement technique et accompagnement du paysan, les services de base ne sont accessibles que dans les centres urbains.  

Quand on regarde la conjoncture actuelle, on pourrait être réaliste de croire que le pays se trouve dans une situation irréversible. Cependant, si on s’interroge sur les causes de nos malheurs, la mauvaise gouvernance est l’une des réponses.
Au niveau de la troisième section communale de Petit-Goâve, la situation de précarité socio-économique et environnementale qu’on essaie de décrire dans le paragraphe avant atteint un seuil critique. 
À défaut de chiffre concret pour présenter la situation, les constats sont alarmants. L’agriculture pluviale pratiquée dans la zone n’est pas en mesure de couvrir les besoins de consommation familiale. Les paysans enregistrent tellement de pertes liées aux conditions climatiques dans les cultures saisonnières qu’ils finissent par se décourager. L’élevage extensif ne répond pas.

La pratique du charbon de bois pour gagner de l’argent tend à aggraver le niveau d’aridité de la zone et l’expose de plus en plus à l’érosion pluviale. Le secteur de la pêche, l’exploitation du bambou auxquelles on pourrait adjoindre les taxis moto sont les activités qui offrent une certaine résilience mais ne bénéficient aucun encadrement.

Dans la troisième section, il n’existe pas un centre de santé qui offre même un service d’urgence à la population. Il n’y a même pas une station de radio communautaire, les écoles ne fonctionnent pas bien, il n’y a aucun centre de loisir et d’hôtel pour une zone ayant une grande potentialité touristique, pas de source d’énergie électrique disponible…

Du point de vue d’infrastructure rural, depuis longtemps des projets se tournent autour de la construction d’une route. Chacun cherche à faire son beurre et la route reste toujours un projet à refaire. Le bord de mer est jusqu’à présent inaccessible par voie terrestre or de temps en temps des touristes locaux et étrangers se donnent la peine d’emprunter les pénibles sentiers qui mènent à Kokoye pour contempler la beauté de ce coin de mer.  Il n’existe aucun bâtiments publics même le CASEC n’a pas un bureau à proprement parler. C’est une zone délaissée.  

L’inefficacité des différents agents de développement
  • Les autorités représentatives de l’Etat n’ont aucun plan d’action de développement communautaire tel est aussi un constat général ;
  • Les ONG interviennent comme bon leur semble et n’ont aucun souci pour un réel développement de la zone ;
  • La logique de fonctionnement des organisations de base n’est pas favorable à des actions de développement ;
  • Les paysans sont livrés à eux-mêmes.
Les interventions extérieures, à l’heure actuelle, sont caractérisées par :
  •   Leur non-durabilité
  •   Leur mauvaise gestion ce qui leur rend profitable qu’à un petit groupe de mauvaise foi
La faiblesse constatée dans la valorisation des ressources de la zone
  • Le bambou n’est utilisé que pour faire de la nasse (natte tressée en bambou) ;
  • La pêche est pratiquée de façon traditionnelle ;
  • Les bords de mer sont peu exploités ;
  • Les ressources fruitières et forestières sont mal gérées ;
  • Les pratiques agricoles doivent être adaptées aux conditions climatiques.
2.Origine du Collectif des Organisations Communautaires de Trou-chouchou (COLOCT)

Dans ce contexte actuel décrit, le Collectif des Organisations Communautaires de Trou-chouchou qui l’initiative d’un groupe de jeunes professionnels originaires de la 3ième section constatant la dégradation sans cesse croissante des conditions de la paysannerie à l’intérieur de la section, est né. Il se propose de devenir une structure qui soit assez forte pour accompagner les paysans sur la voie du développement durable. Il se fixe des domaines d’interventions prioritaires, cherche à légitimer sa vision et adopte une stratégie devant lui garantir une grande efficacité.
  
Ce collectif d’hommes et femmes conséquents optent tous pour la matérialisation de leur commune vision pour un développement durable dans la troisième section. COLOCT cherche à renforcer les structures organisationnelles de base existantes, développer de véritables relations de coopérations et/ou de partenariats en vue d’atteindre ses objectifs. Il cherche à prioriser toutes les actions favorables au progrès économique, social et environnemental.

Le COLOCT est une organisation cherchant à regrouper organisations apolitiques, non confessionnelles et à but social ainsi que des cadres originaires de Trou-chouchou. Le COLOCT pourra chercher à avoir à, long terme, un statut d’ONG pour rester un patrimoine communautaire dans le pays. 
3.   Domaines d’interventions
Le COLOCT se propose d’agir prioritairement dans les domaines suivants :
  • Agriculture-pêche-élevage et agro-industrie
  • Services communautaires et Environnement
  • Infrastructure rurale et Tourisme
Le COLOCT cherche à poser, dans chacun de ces domaines, les actions les plus pertinentes et dont leurs effets peuvent se perdurer dans le temps. La viabilité des actions restera une préoccupation pour le staff.  
4.      Objectifs du COLOCT
Contribuer à une amélioration effective des conditions de vie des paysans de la troisième section de la commune de Petit-Goâve est le principal objectif visé. Le COLOCT vise à travailler au renforcement des structures de développement et la participation des habitants dans les activités de développement en vue d’arriver à une amélioration durable des conditions socio-économique et environnementales de la troisième section de la commune de Petit-Goâve en particulier et dans la région en général. De manière spécifique  le COLOCT cherche à :

  • Identifier et valoriser les potentialités existantes pour l’amélioration des conditions socio-économiques des gens ;
  • Encadrer et encourager les initiatives locales qui ont un effet positif sur le développement durable et procéder à l’évaluation technique des interventions;
  • Travailler à la protection des micro-bassins versants et l’environnement en général ;
  • Développer de bonnes relations de partenariats avec des acteurs qui Å“uvrent pour le développement durable en Haïti.   

5.1. Agriculture-pêche-élevage et agro-industrie

    Le secteur agricole est la principale activité de la paysannerie et représente environ  25% du PIB. Mais la productivité est faible et le pays n’est plus autosuffisant sur le plan alimentaire. Selon de récentes études, 32 % de la population d’Haïti souffre de malnutrition. Dans l’ensemble, la sécurité alimentaire est extrêmement fragile avec une production locale qui répond à seulement 40 % des besoins de consommation locaux (CNSA, 2012). La dépendance aux importations de produits alimentaires entraîne de sérieux décaissements en devises étrangères et rend le pays, en particulier ses citoyens les plus démunis, très vulnérable à l’augmentation du prix des denrées sur les marchés.

    Dans le cas particulier de la troisième section, les priorités sont un meilleur encadrement technique aux  agriculteurs et la transformation de certaines denrées pour une meilleure valeur ajoutée.
    Les sous-secteurs de pêche, l’apiculture, des volailles, porciculture doivent être développés et modernisés. La promotion pour le développement de la fruiticulture, les racines et tubercules et le petit maraicher est importante. Il est à noter que le développement de l’apiculture vise un double objectif : l’économie et la protection de l’environnement.

    Une stratégie axée sur la formation des paysans, l’accès au crédit, et la vulgarisation des techniques sera adoptée. 
    La production agricole ne cesse de diminuer au niveau de la troisième section. Il n’existe cependant, aucune statistique pour traduire concrètement la situation. La pratique des cultures saisonnières par abatis brulis s’installe depuis le déclin de l’agroforesterie (caféier-bananier-fruitier). L’irrégularité des pluies et le niveau de fertilité des sols sont très défavorables à la viabilité des systèmes de cultures à l’heure actuelle. Il convient d’aider le paysan à valoriser des espèces cultures qui sont techniquement faisables et rentables. C’est le cas de certaines racines et tubercules. Le développement de la micro-irrigation est une technique à encourager également pour la réalisation de petit système maraicher très rentable.   

    5.1.2      Pêche

    La pêche est une activité très pratiquée dans la zone. Elle est la principale activité économique de beaucoup de ménages. C’est aussi un moyen d’améliorer le bilan alimentaire en quantité et en qualité. Il faut en moderniser la pratique, assurer un accès au matériel, faciliter le stockage et l’écoulement des produits de pêche qui sont des moyens de garantir des profits économiques. Il importe aussi de travailler à pérenniser la ressource. Il convient de :
    • Travailler à la création des coopératives de pécheurs ;
    • Travailler pour une pêche semi industrielle ;
    • De régulariser le circuit de commercialisation des poissons ;
    •  Ect.

    5.1.3      Elevage

    La pratique actuelle d’élevage ne permet pas au paysan de réaliser des profits intéressants. Elle contribue dans certains cas à dégrader l’environnement. C’est le cas de l’élevage des cabris. Les priorités dans ce secteur consistent Ã :
    • Travailler pour un élevage semi-intensif;
    •  Développer l’apiculture moderne;
    •  Rendre disponible des intrants (nourriture, médicaments…).

      5.1.4   Agro-industrie

    La conservation et transformation de certains produits agricoles est un moyen efficace dans la création de valeur ajoutée et de prévention de gaspillage de ces produits qui sont pour la plupart très périssables. La production de semences et des plants, de pesticide naturel, etc. sera donc envisagée.      
    L’infrastructure routière est nécessaire pour meilleure accessibilité de la zone. L’aménagement de marché communautaire, des mesures d’accompagnement à la construction au logement privé, la mise en place de système d’énergie (solaire), la construction d’hôtels communautaires, la réhabilitation et/ou l’aménagement de bâtiments de services communautaires, l’aménagement des citernes et des impluviums pour la rétention d’eau de pluies…sont parmi les actions à envisager.  

    5.3 Services communautaires et loisir

    L’accessibilité de certains services et l’existence des espaces de loisir sont vitales pour la vie communautaire. Au niveau de la troisième section, le secteur de service est l’un des plus problématiques et nécessite des interventions efficaces et rapides. Les interventions à réaliser se portent prioritairement sur :
    • Le crédit communautaire  et épargne ;
    • La santé et l’hygiène (eau potable et assainissement) ;
    • L’aménagement des centres sportifs et de places communautaires ;
    • Éducation scolaire et la formation professionnelle ;
    • L’hôtellerie ;
    •  Ect.

    5.4 Environnement

    La configuration géomorphologique de la troisième section est très favorable à la dégradation des micros bassins versants. Le déboisement accéléré de la zone durant ces dernières années favorise l’augmentation du niveau d’aridité, au tarissement des sources, l’érosion des terres…
    Les priorités identifiées sont la protection des bassins versants, la construction d’ouvrages de régulation des eaux sauvages, l’implication des enfants dans des activités de pépinières, une réduction de la coupe des arbres et des stratégies incitatives de plantation d’espèces pérennes.

    5.5 Tourisme

    On reconnait à Haïti un pays ayant un fort potentiel touristique dans la Caraïbe. Cette potentialité lui est conférée par le climat, les zones côtières, l’artisanat, le folklore, des sites historiques… C’est un secteur qui est jusqu’à présent peu développé.
    La troisième section a un potentiel touristique très intéressant. L’aménagement de côtes, du paysage, l’existence de service d’hôtellerie, le développement de l’artisanat du bambou, l’aménagement d’un réseau routier sont parmi les stratégies à adopter pour favoriser le développement du tourisme balnéaire et d’écotourisme.

    6.  Stratégie de travail

    Pour atteindre ses objectifs, le COLOCT cherche à adopter une stratégie axée sur :
    • Le renforcement des structures organisationnelles de base existantes;
    • La recherche d’un partenariat avec les autorités locales et communales (ASEC, CASEC, Mairie) ;
    • La recherche d’un partenariat avec les organisations externes (ONG, associations…), les églises, les écoles, la disapora et les autres groupes.

    7.   Administration de COLOCT

    Le COLOCT se fait le souci d’avoir un conseil dynamique qui doit nécessairement travailler pour atteindre ses objectifs. Pour démarrer ses activités un comité provisoire a été mis en place. Sa mission consiste, en autre, à :
    • Travailler pour la légalité et la légitimité de COLOCT ;
    • La réalisation des premières actions ;
    • La réalisation des élections.
    Le comité provisoire se compose :


    No
    NOMS&PRENOMS
    Fonctions
    Professions
    1
    POLICIER James
    Coordonnateur Général
    Agronome
    2
    SAINT-LAURENT Adeler
    Secrétaire Général
    Agronome
    3
    LAGUERRE Chantale
    Secrétaire Adjointe
    Laborantine
    4
    DECILUS Jean-Baptiste
    Trésorier
    Pasteur/Homme d’affaires
    5
    GABRIEL  Didereau
    Rep. des relations Publiques
    Instituteur
    6
    EXANTUS Nadia
    Rep. des relations Publiques
    Gestionnaire
    7
    FLEURY Guyto
    Délégué
    Pasteur
    8
    PIERRE Guerline
    Conseillère
    Infirmière
    9
    POLICIER  Evens
    Conseiller
    Juriste
    10
    SAINT-LAURENT J. Emmanuel
    Conseiller d’honneur
    Etudiant ENS/FASCH
    11
    POLICIER Cherley
    Conseiller d’honneur
    Chirurgien-dentiste
    12
    FLEURANVIL Maxon
    Conseiller d’honneur
    Agronome
    13
    JEAN Thervil
    Conseiller d’honneur
    Agronome
     

3 commentaires:

  1. Lòt Trouchouchou a pa yon rèv ak COLOCT la !
    Se travay ak kolaborasyon nou chak pou ki bati lot Trouchouchou a mantalman ak fizikman. Pou tout ka nan kominote ka rale yon ale mye ! Li se nourisè nou chak .

    RépondreSupprimer
  2. tout sa mande anpil eneji, anpil travay men pa gen anpil moun ki vle mete men pou sa vanse ann vanse devan lap pi bon mesi

    RépondreSupprimer