Collectif des Organisations
Communautaires de Trou-chouchou
COLOCT
Présentation générale
L’ampleur
des problèmes socio-économique et environnemental ne cesse d’augmenter partout
à travers le pays et notamment dans le milieu rural haïtien. Cette situation
d’extrême pauvreté qui se dessine depuis quelque temps explique l’exode de
nombreux jeunes vers les Antilles, le Brésil etc. Dans les sections communales
où l’agriculture est censée le principal moteur de l’économie, la situation est
encore pire. Une production agricole ruinée. La terre qui se désertifie par
l’exploitation anarchique des arbres, les sources se tarissent et les pluies
deviennent de plus en plus irrégulières. Il n’y a aucun encadrement technique
et accompagnement du paysan, les services de base ne sont accessibles que dans les centres urbains.
Quand
on regarde la conjoncture actuelle, on pourrait être réaliste de croire que le
pays se trouve dans une situation irréversible. Cependant, si on s’interroge
sur les causes de nos malheurs, la mauvaise gouvernance est l’une des réponses.
Au
niveau de la troisième section communale de Petit-Goâve, la situation de
précarité socio-économique et environnementale qu’on essaie de décrire dans le
paragraphe avant atteint un seuil critique.
À
défaut de chiffre concret pour présenter la situation, les constats sont
alarmants. L’agriculture pluviale pratiquée dans la zone n’est pas en mesure de
couvrir les besoins de consommation familiale. Les paysans enregistrent
tellement de pertes liées aux conditions climatiques dans les cultures
saisonnières qu’ils finissent par se décourager. L’élevage extensif ne répond
pas.
La pratique du charbon de bois pour gagner de l’argent tend à aggraver le niveau d’aridité de la zone et l’expose de plus en plus à l’érosion pluviale. Le secteur de la pêche, l’exploitation du bambou auxquelles on pourrait adjoindre les taxis moto sont les activités qui offrent une certaine résilience mais ne bénéficient aucun encadrement.
Dans
la troisième section, il n’existe pas un centre de santé qui offre même un
service d’urgence à la population. Il n’y a même pas une station de radio
communautaire, les écoles ne fonctionnent pas bien, il n’y a aucun centre de
loisir et d’hôtel pour une zone ayant une grande potentialité touristique, pas
de source d’énergie électrique disponible…
Du point de vue d’infrastructure rural, depuis longtemps des projets se tournent autour de la construction d’une route. Chacun cherche à faire son beurre et la route reste toujours un projet à refaire. Le bord de mer est jusqu’à présent inaccessible par voie terrestre or de temps en temps des touristes locaux et étrangers se donnent la peine d’emprunter les pénibles sentiers qui mènent à Kokoye pour contempler la beauté de ce coin de mer. Il n’existe aucun bâtiments publics même le CASEC n’a pas un bureau à proprement parler. C’est une zone délaissée.
L’inefficacité
des différents agents de développement
- Les autorités représentatives de l’Etat n’ont aucun plan d’action de développement communautaire tel est aussi un constat général ;
- Les ONG interviennent comme bon leur semble et n’ont aucun souci pour un réel développement de la zone ;
- La logique de fonctionnement des organisations de base n’est pas favorable à des actions de développement ;
- Les paysans sont livrés à eux-mêmes.
Les
interventions extérieures, à l’heure actuelle, sont caractérisées par :
- Leur non-durabilité
- Leur mauvaise gestion ce qui leur rend profitable qu’Ã un petit groupe de mauvaise foi
La
faiblesse constatée dans la valorisation des ressources de la zone
- Le bambou n’est utilisé que pour faire de la nasse (natte tressée en bambou) ;
- La pêche est pratiquée de façon traditionnelle ;
- Les bords de mer sont peu exploités ;
- Les ressources fruitières et forestières sont mal gérées ;
- Les pratiques agricoles doivent être adaptées aux conditions climatiques.
Dans ce contexte actuel décrit, le Collectif des Organisations Communautaires de Trou-chouchou qui l’initiative d’un groupe de jeunes professionnels originaires de la 3ième section constatant la dégradation sans cesse croissante des conditions de la paysannerie à l’intérieur de la section, est né. Il se propose de devenir une structure qui soit assez forte pour accompagner les paysans sur la voie du développement durable. Il se fixe des domaines d’interventions prioritaires, cherche à légitimer sa vision et adopte une stratégie devant lui garantir une grande efficacité.
Ce collectif d’hommes et femmes conséquents optent tous pour la matérialisation de leur commune vision pour un développement durable dans la troisième section. COLOCT cherche à renforcer les structures organisationnelles de base existantes, développer de véritables relations de coopérations et/ou de partenariats en vue d’atteindre ses objectifs. Il cherche à prioriser toutes les actions favorables au progrès économique, social et environnemental.
Le COLOCT est une organisation cherchant à regrouper organisations apolitiques, non confessionnelles et à but social ainsi que des cadres originaires de Trou-chouchou. Le COLOCT pourra chercher à avoir à , long terme, un statut d’ONG pour rester un patrimoine communautaire dans le pays.
3. Domaines d’interventions
Le COLOCT se propose
d’agir prioritairement dans les domaines suivants :
- Agriculture-pêche-élevage et agro-industrie
- Services communautaires et Environnement
- Infrastructure rurale et Tourisme
Le
COLOCT cherche à poser, dans chacun de ces domaines, les actions les plus
pertinentes et dont leurs effets peuvent se perdurer dans le temps. La
viabilité des actions restera une préoccupation pour le staff.
4. Objectifs du COLOCT
4. Objectifs du COLOCT
Contribuer
à une amélioration effective des conditions de vie des paysans de la troisième
section de la commune de Petit-Goâve est le principal objectif visé. Le COLOCT
vise à travailler au renforcement des structures de développement et la
participation des habitants dans les activités de développement en vue
d’arriver à une amélioration durable des conditions socio-économique et
environnementales de la troisième section de la commune de Petit-Goâve en
particulier et dans la région en général. De manière spécifique le COLOCT
cherche à :
- Identifier et valoriser les potentialités existantes pour l’amélioration des conditions socio-économiques des gens ;
- Encadrer et encourager les initiatives locales qui ont un effet positif sur le développement durable et procéder à l’évaluation technique des interventions;
- Travailler à la protection des micro-bassins versants et l’environnement en général ;
- Développer de bonnes relations de partenariats avec des acteurs qui œuvrent pour le développement durable en Haïti.
5.1. Agriculture-pêche-élevage et agro-industrie
Le secteur agricole est la principale activité de la paysannerie
et représente environ 25% du PIB. Mais
la productivité est faible et le pays n’est plus autosuffisant sur le plan
alimentaire. Selon de récentes études, 32 % de la population
d’Haïti souffre de malnutrition. Dans l’ensemble, la sécurité alimentaire est
extrêmement fragile avec une production locale qui répond à seulement 40 % des
besoins de consommation locaux (CNSA, 2012). La dépendance aux
importations de produits alimentaires entraîne de sérieux décaissements en
devises étrangères et rend le pays, en particulier ses citoyens les plus
démunis, très vulnérable à l’augmentation du prix des denrées sur les marchés.
Dans le cas particulier de la troisième section, les priorités sont un meilleur encadrement technique aux agriculteurs et la transformation de certaines denrées pour une meilleure valeur ajoutée.
Les sous-secteurs de pêche, l’apiculture, des volailles,
porciculture doivent être développés et modernisés. La promotion pour le
développement de la fruiticulture, les racines et tubercules et le petit
maraicher est importante. Il est à noter que le développement de l’apiculture
vise un double objectif : l’économie et la protection de l’environnement.
Une stratégie axée sur la formation des paysans, l’accès au crédit, et la vulgarisation des techniques sera adoptée.
La
production agricole ne cesse de diminuer au niveau de la troisième section. Il
n’existe cependant, aucune statistique pour traduire concrètement la situation.
La pratique des cultures saisonnières par abatis brulis s’installe depuis le
déclin de l’agroforesterie (caféier-bananier-fruitier). L’irrégularité des
pluies et le niveau de fertilité des sols sont très défavorables à la viabilité
des systèmes de cultures à l’heure actuelle. Il convient d’aider le paysan Ã
valoriser des espèces cultures qui sont techniquement faisables et rentables.
C’est le cas de certaines racines et tubercules. Le développement de la
micro-irrigation est une technique à encourager également pour la réalisation
de petit système maraicher très rentable.
5.1.2 Pêche
La pêche est une activité très pratiquée dans la zone. Elle est
la principale activité économique de beaucoup de ménages. C’est aussi un moyen
d’améliorer le bilan alimentaire en quantité et en qualité. Il faut en
moderniser la pratique, assurer un accès au matériel, faciliter le stockage et
l’écoulement des produits de pêche qui sont des moyens de garantir des profits
économiques. Il importe aussi de travailler à pérenniser la ressource. Il
convient de :
- Travailler à la création des coopératives de pécheurs ;
- Travailler pour une pêche semi industrielle ;
- De régulariser le circuit de commercialisation des poissons ;
- Ect.
- Travailler pour un élevage semi-intensif;
- Développer l’apiculture moderne;
- Rendre disponible des intrants (nourriture, médicaments…).
- Le crédit communautaire et épargne ;
- La santé et l’hygiène (eau potable et assainissement) ;
- L’aménagement des centres sportifs et de places communautaires ;
- Éducation scolaire et la formation professionnelle ;
- L’hôtellerie ;
- Ect.
5.1.3 Elevage
La pratique actuelle
d’élevage ne permet pas au paysan de réaliser des profits intéressants. Elle
contribue dans certains cas à dégrader l’environnement. C’est le cas de
l’élevage des cabris. Les priorités dans ce secteur consistent à :
5.1.4 Agro-industrie
La conservation et transformation de certains produits agricoles
est un moyen efficace dans la création de valeur ajoutée et de prévention de
gaspillage de ces produits qui sont pour la plupart très périssables. La
production de semences et des plants, de pesticide naturel, etc. sera donc
envisagée.
5.2 Infrastructure
rurale
et logement
L’infrastructure
routière est nécessaire pour meilleure accessibilité de la zone. L’aménagement
de marché communautaire, des mesures d’accompagnement à la construction au
logement privé, la mise en place de système d’énergie (solaire), la
construction d’hôtels communautaires, la réhabilitation et/ou l’aménagement de
bâtiments de services communautaires, l’aménagement des citernes et des
impluviums pour la rétention d’eau de pluies…sont parmi les actions Ã
envisager.
5.3 Services communautaires et loisir
L’accessibilité
de certains services et l’existence des espaces de loisir sont vitales pour la
vie communautaire. Au niveau de la troisième section, le secteur de service est
l’un des plus problématiques et nécessite des interventions efficaces et
rapides. Les interventions à réaliser se portent prioritairement sur :
5.4 Environnement
La configuration
géomorphologique de la troisième section est très favorable à la dégradation
des micros bassins versants. Le déboisement accéléré de la zone durant ces
dernières années favorise l’augmentation du niveau d’aridité, au tarissement
des sources, l’érosion des terres…
Les priorités
identifiées sont la protection des bassins versants, la construction d’ouvrages
de régulation des eaux sauvages, l’implication des enfants dans des activités
de pépinières, une réduction de la coupe des arbres et des stratégies
incitatives de plantation d’espèces pérennes.
5.5 Tourisme
- Le renforcement des structures organisationnelles de base existantes;
- La recherche d’un partenariat avec les autorités locales et communales (ASEC, CASEC, Mairie) ;
- La recherche d’un partenariat avec les organisations externes (ONG, associations…), les églises, les écoles, la disapora et les autres groupes.
- Travailler pour la légalité et la légitimité de COLOCT ;
- La réalisation des premières actions ;
- La réalisation des élections.
On reconnait à Haïti un pays ayant un fort potentiel touristique
dans la Caraïbe. Cette potentialité lui est conférée par le climat, les zones
côtières, l’artisanat, le folklore, des sites historiques… C’est un secteur qui
est jusqu’à présent peu développé.
La troisième section a un potentiel touristique très
intéressant. L’aménagement de côtes, du paysage, l’existence de service d’hôtellerie,
le développement de l’artisanat du bambou, l’aménagement d’un réseau routier
sont parmi les stratégies à adopter pour favoriser le développement du tourisme
balnéaire et d’écotourisme.
6. Stratégie de travail
Pour atteindre ses
objectifs, le COLOCT cherche à adopter une stratégie axée sur :
7. Administration de COLOCT
Le COLOCT se fait le
souci d’avoir un conseil dynamique qui doit nécessairement travailler pour
atteindre ses objectifs. Pour démarrer ses activités un comité provisoire a été
mis en place. Sa mission consiste, en autre, Ã :
Le comité provisoire se
compose :
No
|
NOMS&PRENOMS
|
Fonctions
|
Professions
|
1
|
POLICIER James
|
Coordonnateur Général
|
Agronome
|
2
|
SAINT-LAURENT Adeler
|
Secrétaire Général
|
Agronome
|
3
|
LAGUERRE Chantale
|
Secrétaire Adjointe
|
Laborantine
|
4
|
DECILUS Jean-Baptiste
|
Trésorier
|
Pasteur/Homme d’affaires
|
5
|
GABRIEL
Didereau
|
Rep. des relations Publiques
|
Instituteur
|
6
|
EXANTUS Nadia
|
Rep. des relations Publiques
|
Gestionnaire
|
7
|
FLEURY Guyto
|
Délégué
|
Pasteur
|
8
|
PIERRE Guerline
|
Conseillère
|
Infirmière
|
9
|
POLICIER
Evens
|
Conseiller
|
Juriste
|
10
|
SAINT-LAURENT J. Emmanuel
|
Conseiller d’honneur
|
Etudiant ENS/FASCH
|
11
|
POLICIER Cherley
|
Conseiller d’honneur
|
Chirurgien-dentiste
|
12
|
FLEURANVIL Maxon
|
Conseiller d’honneur
|
Agronome
|
13
|
JEAN Thervil
|
Conseiller d’honneur
|
Agronome
|
yon kolok pou yon trou-chouchou tou nef
RépondreSupprimerLòt Trouchouchou a pa yon rèv ak COLOCT la !
RépondreSupprimerSe travay ak kolaborasyon nou chak pou ki bati lot Trouchouchou a mantalman ak fizikman. Pou tout ka nan kominote ka rale yon ale mye ! Li se nourisè nou chak .
tout sa mande anpil eneji, anpil travay men pa gen anpil moun ki vle mete men pou sa vanse ann vanse devan lap pi bon mesi
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